Compte-rendu Riyoko Ikeda à Angoulême
Voici donc notre compte-rendu de la conférence de Riyoko Ikeda au Festival d'Angoulême, par vos intrépides dessinateurs préférés, Mariko et Nikko!
Déjà pour commencer, on vous met la haine avec la photo de presse officielle de la rencontre, où on nous voit tous les deux avec Ikeda-sama:
Samedi 29 janvier, 7h15, nous prenons la voiture au départ de Châteauroux direction Angoulême. On essaie d'arriver un maximum en avance vu que Lona a dit qu'il allait falloir faire la queue pour les pass' et la conférence, et que quand même faudra aussi réussir à se garer.
9h30, on se marre bien parce qu'on vient de passer devant le panneau du village Arnac la Poste.
9h47, voiture garée, pas le moindre embouteillage, et en plus ya une navette gratuite pour aller au bâtiment Castro! Trop facile! Mais bon faut faire la queue pour les pass' et Nikko n'a pas acheté son billet en pré-vente.
10h, queue monstre devant le bâtiment Castro! On flippe un bon coup, on a même pas encore nos pass'.
10h15, je remonte au bâtiment Castro après avoir pris mon pass' au Musée de la BD, histoire de commencer à faire la queue pendant que Nikko attend pour acheter son billet. Queue monstre disparue: en fait c'était la queue pour la conférence d'avant, et maintenant ya tout juste une vingtaine de personnes qui attendent devant la salle Nemo pour voir Riyoko Ikeda:
11h15, après avoir bu un coup et avoir fait un dessin, on se fait interviewé par la chaîne japonaise NTV!! On en profite pour faire plein de pub au site!!
11h30, on commence à entrer dans la salle, ça pousse un peu, mais on chope des places au 3ème rang (nous qui n'espèrions même pas approcher Ikeda-sama à moins de 20 mètres!!).
11h35, la salle s'agite, Ikeda-sama fait son entrée. Ma première pensée: "Mais, elle a l'air trop jeune pour être elle!"
11h40, après que ça ait flashouzé dans tous les sens, et que les cartes mémoires soient déjà à moitié pleine, la conférence commence. Bon on a pas pris de notes, mais le Festival d'Angoulême a déjà mis en ligne tout le script de la conférence ici! En attendant, les photos:
Essais micro:
On trifouille encore...
Nikko avec Ikeda sama au fond:
Moi avec Ikeda sama au fond:
Encore des préparatifs:
Le regard de la mort qui tue, mode Evil Riyoko Ikeda on!
Mais après ça va mieux:
Beaucoup mieux même:
Et on boit un petit coup:
Et la conférence commence:
Attention, là c'est plus pour les novices:
Et on montre la joulie Légion d'honneur (quelques mots à ce sujet: la Légion d'honneur est une médaille créée par Napoléon pour récompenser ses soldats. Aussi, lorsque l'Ambassadeur de France a remis la Légion à Ikeda sama, il lui a dit que c'était Napoléon qui l'a remercié pour son travail sur Eroica).
Après la conférence, il reste quelques minutes pour des questions au public. Je me hisse de toute ma hauteur, la main en l'air à la Hermione Granger, fébrile, le regard suppliant! C'est qu'il faut pas se louper, hein? Ya que 3-4 personnes qui pourront parler!
Comble de joie, je suis choisie en premier (au nez et la barbe de Lona, sumimasen). Ma question porte sur la ressemblance frappante entre Oscar, Rei, Julius et Claudine. Je voulais savoir si on devait le prendre comme une coincidence, ou si c'est parce que comme elles mourraient toutes, elle voulait continuer à les faire revivre d'une certaine façon.
Bon, je ne sais trop si c'est à cause de la traduction, mais sa réponse était un peu à côté de la plaque. Si mes souvenirs sont exactes, elle m'a dit que le personnage de Claudine était un personnage réel, qu'on pourrait appeler un hermaphrodite, un coeur d'homme dans un corps de femme. Bon après la traduction s'emmêlait un peu, mais ce que j'ai retenu, c'est qu'Ikeda sama semblait très attachée à ces personnages androgynes, qui reflètent selon elle la situation des femmes au Japon dans les années 70, quand elles commençaient à travailler et à ne plus respecter le schéma "marie-toi, occupe-toi de ton mari, fais des enfants et le ménage".
Après ça, il y a eu une dizaine de minutes pour qu'Ikeda sama signe des autographes.
Nikko et moi nous mordons les doigts: aucun de nous n'a apporté ses manga, persuadés que nous étions de ne même pas pouvoir l'approcher! Je me jette néanmoins dans la cohue: j'ai un dessin à donner à Ikeda-sama, et mon carnet de dédicaces. C'était la bousculade, Lona a failli mourir étouffée dans ma tignasse, je me suis fait grugée par un vieux, mais j'ai réussi à offrir mon dessin et à avoir mon autographe, unique en son genre d'ailleurs: il a été commencé avec un stylo qui ne marchait plus, et terminé avec un autre, il est donc bicolore.
Puis Ikeda sama est partie avec les organisateurs de la conférence. Je cause un peu avec Lona, qui se fait à son tour interviewer par NTV, et qui leur montre son tatouage Lady Oscar! Elle, c'est sûr qu'ils ne la couperont pas au montage.
Après toute cette excitation, la fatigue nous a bien rattrapés. Nikko et moi sommes allés manger au restaurant au-dessus de la salle Nemo, à demi-comateux. Mais cette conférence et cette matinée se sont déroulées au-delà de nos espérances et nous remercions encore Ikeda sama de sa visite, et d'avoir pû être si proche de ses fans malgrè son statut de mangaka suprême de l'an 24!
J'ai même réussi à voir Rore pour qu'on s'échange nos dédicaces ikédiennes. Regardez la belle Oscar qu'elle m'a fait:
Crédits photo: Nikko et Mariko (sauf image n°1, AFP).
En attendant les vidéos, un petit article qui circule déjà.